La décarbonation n’est pas un simple mot, c’est pour nous, A3M, et pour nos entreprises adhérentes, une réalité, une ligne directrice et un avenir.

La décarbonation n’est pas un simple mot, c’est pour nous, A3M, et pour nos entreprises adhérentes, une réalité, une ligne directrice et un avenir.

Les industriels réunis au sein de A3M sont pleinement engagés dans la décarbonation.

Celle-ci se décline en 2 axes principaux:

  • Décarbonation de nos activités industrielles
  • Décarbonation des filières aval.

Avec ses industriels, A3M a rédigé une feuille de route de décarbonation dont la rédaction la plus récente est accessible depuis le site du Conseil National de l'Industrie ici.

  • Les industriels représentés par A3M prennent à bras le corps leurs objectifs et ambitions de décarbonation de leurs procédés de fabrication. Il faut noter que selon les métiers, procédés et évolutions récentes, la décarbonation n’est parfois possible qu’au prix d’une « nouvelle révolution industrielle » d’une ampleur majeure, qui n’est envisageable qu’avec un accompagnement solide, résolu et continu de la puissance publique.
  • Dans certains cas, les procédés de production étant déjà largement décarbonés, ou ne pouvant être davantage décarbonés compte tenu de l’absence de technologies fiables, voire tout simplement existantes, les perspectives à horizon 2030 et 2050 seront d’une ampleur variable. De même, une part d’émission carbone « résiduelle » demeurera, aussi faible soit-elle.
  • L’électrification supplémentaire de certains procédés de production nécessite un accès à une électricité peu ou pas carbonée, dans un cadre tarifaire compatible avec une concurrence qui s’exprime à une échelle internationale pour nos industriels. Dans certains cas le raccordement à une puissance supérieure est nécessaire dans des délais bien définis.
  • Hydrogène et biomasse :
    • L’accès à de l’hydrogène est également nécessaire pour une partie de nos industriels. Cet hydrogène, qui pourra ne pas être totalement « vert » dans un premier temps, vise, à terme, à être aussi décarboné que possible. Là aussi une structure d’acheminement et de coût doit être en phase avec les attendus opérationnels. L’ensemble doit être et compatible avec une concurrence européenne et extra européenne.
    • Des apports en biomasse, substitution ou compléments des apports carbonés traditionnels, peuvent être une solution pour certains de nos acteurs.
    • Ces besoins peuvent venir en concurrence avec d’autres filières : A3M invite régulièrement les pouvoirs publics à prioriser leurs actions afin que les filières ayant le plus grand potentiel de décarbonation, puissent bénéficier en priorité des aides au financement et à l’accès à ces ressources.
  • CCUS : Le Carbon Capture Usage and Storage est une option que certains de nos adhérents doivent considérer lorsque des émissions carbone ne peuvent pas être totalement supprimées et que leur capture est opérationnellement envisageable. Mais ceci suppose des infrastructures et des lieux de stockage adaptés et sécurisés.

La décarbonation de nos procédés de production est une opportunité immense que les chaînes aval basées en France et plus largement en Europe, peuvent saisir.

Dès aujourd’hui nombre de nos adhérents bénéficient d’une production ayant une « signature carbone » plus favorable que beaucoup de leurs concurrents. Que ce soit par les options prises sur leurs outils productions ou plus simplement grâce au mix énergétique français – avec une électricité d’origine éolienne, solaire, hydraulique et nucléaire – favorable, et des options d’efficacité énergétique ou de transformation de procédés déjà initiés.

Nos industries ont pu bénéficier des initiatives françaises de financement et d’accompagnement de décarbonation via des Appels à Projets (AAP). La complexité des dossiers a pu néanmoins empêcher certains industriels d’en bénéficier.

Une action majeure initiée au niveau européen est le MACF – Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières -, visant notamment les produits sidérurgiques et certains ferro-alliages.

A3M est favorable au principe du MACF qui vise d’une part à préserver notre planète et d’autre part à encourager les entreprises européennes et extra européennes à prendre les mesures nécessaires à la décarbonation, sans que les risques et coûts encourus par ces entités ne leur soit préjudiciable d’un point de vue compétitivité.  Alors que ce mécanisme est entré en phase de test depuis novembre 2023,

A3M reste très vigilante sur sa mise en œuvre, ses potentielles limites et conséquences inattendues ainsi que sur les risques de contournements qui pourraient se profiler.

A3M maintient donc un fil de communication auprès de ses adhérents et des services publics concernés afin que l’outil européen ainsi dessiné puisse réellement atteindre les objectifs originellement visés. Dans ce cadre, la réduction prévue des droits ETS – pour les entreprises concernées – ne peut s’envisager au rythme actuellement prévu par la législation européenne, qu’à la seule condition d’un MACF pleinement opérationnel et contrôlé et à l’accompagnement solide et sans faille des états membres pour leurs industries.

En France, il ne serait pas raisonnable de renoncer ni de réduire la compensation carbone indirecte selon le mécanisme actuellement en place visant les quelques entreprises qui en bénéficient aujourd’hui.

A3M suit également les travaux de la SNBC (Stratégie Nationale Bas Carbone) et du PNACC (Plan National d’Adaptation au Changement Climatique) afin que les objectifs soient réalistes, réalisables, atteignables, dans une dynamique volontaire et compatible avec les enjeux et contraintes de nos industriels.