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Changement climatique
L’engagement des entreprises de la métallurgie contre le changement climatique

Les entreprises de la métallurgie conduisent depuis longtemps des actions fortes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, grâce à des innovations développées sur leurs procédés et leurs produits.

 

Le dioxyde de carbone (CO2) est quasiment le seul gaz à effet de serre émis par les procédés métallurgiques employés en France. Il est émis soit directement par les sites de production lors des réactions chimiques de production du métal ou de la combustion de combustibles fossiles, soit de manière indirecte par le producteur de l’électricité consommée dans les procédés métallurgiques.

 

Les actions fortes de la métallurgie contre le changement climatique

 

La lutte contre le changement climatique est un enjeu mondial. Chaque pays et chaque secteur d’activité doit agir, à la hauteur de ses moyens, afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Pleinement consciente de son rôle à jouer en la matière, l’industrie française de la métallurgie est engagée depuis longtemps dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre en améliorant simultanément ses procédés et ses produits.

L’amélioration des procédés industriels permet de réduire les émissions directes et indirectes. La sidérurgie a, par exemple, réduit ses émissions de CO2 par tonne d’acier produite de 41 % entre 1975 et 2013.

Parallèlement, d’importants efforts de recherche et développement sont conduits pour éco-concevoir les produits métalliques et ainsi améliorer les performances des produits de consommation : allègement des véhicules, amélioration de la performance des moteurs, réduction de la quantité de métal nécessaire pour un usage égal, etc.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre passe également par le recyclage. En effet, la production de métal à partir de déchets requiert beaucoup moins d’énergie et émet sensiblement moins de gaz à effet de serre que la production à partir de minerais. Le recyclage a été fortement développé en France au cours des dernières décennies. Ainsi, 55 % de l’acier produit en France, 100 % du plomb, 35 % du cuivre le sont par recyclage.

 

La lutte contre le changement climatique et la compétitivité européenne

 

La lutte contre le changement climatique recouvre également un enjeu de compétitivité vital pour l’industrie européenne en générale, et pour la métallurgie française en particulier. En effet, les entreprises européennes sont parmi les seules au monde à être soumises à un prix du carbone. En Europe, cela se fait au sein du marché carbone European Trading System (ETS). Dans ce cadre, chaque entreprise doit se procurer autant de quotas carbone qu’elle émet de tonnes de CO2.

Reconnues soumises à fuite de carbone, c’est-à-dire soumises à une très forte concurrence internationale qui induit des risques de délocalisation, les entreprises de la métallurgie se voient attribuer gratuitement un certain nombre de quotas. Cette mesure permet de compenser partiellement la différence de compétitivité créée par le marché ETS vis-à-vis des entreprises situées dans des pays qui n’appliquent aucun coût carbone et ainsi d’éviter leur délocalisation. Cette compensation du différentiel de compétitivité n’est en effet que partielle, les entreprises devant acheter leurs quotas manquants sur le marché carbone.

Dans l’attente d’un accord mondial contraignant sur les émissions de gaz à effet de serre et de l’application de coûts carbone comparables dans l’ensemble des grands pays manufacturiers, il est indispensable d’assurer aux entreprises européennes des conditions de compétitivité équivalentes aux entreprises non soumises à un coût du CO2 (« level playing field »). Cela passe par un renforcement des mesures de lutte contre les fuites de carbone via une couverture intégrale, pour les entreprises les plus performantes, des émissions directes et indirectes. En effet, préserver la compétitivité des entreprises garantit leur capacité à innover et à s’inscrire dans la transition écologique.